Tu veux faire quoi quand tu seras grande? II le retour
Merci à mes pleureuses préférées de m’avoir inspiré la suite de ce message…
Donc, après avoir chouiné que mes parents m’avaient empêché de faire ce que je voulais faire…
Mes parents m’ont effectivement poussée à faire des études. C’est indéniable. J’adorais le dessin, les travaux manuels et écrire, depuis toute petite. Je faisais des BDs, j’écrivais poèmes et nouvelles, j’avais de très bonnes notes en dessin et en rédaction (j’étais une quiche en orthographe). Mais j’avais aussi de très bonnes notes en math, en biologie, en langues, en musique… Et même plus tard, en science éco. Mais voilà, il fallait faire un choix.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’école n’est pas un endroit où on apprend aux élèves à faire des choix, à réfléchir sur eux même. Pour peu que l’élève en question ne soit pas bien dégourdi, ce qui était mon cas, il fera ce qu’on lui dira de faire « pour son bien ».
J’ai toujours été une feignasse avec des capacités, et quand il fallu faire un choix, j’en étais bien incapable. Pas vraiment apte à savoir ce que je veux…
C’est la tare de l’élève curieux, multitaches et « moyen plus » partout. Je pouvais tout faire, plus ou moins moyennement bien.
Quant il a réellement fallu faire un choix, à la fin de la terminale, je me suis retrouvée le bec dans l’eau, et j’ai pris la seule voie que je voyais, de fil en aiguille, tout le long de mes études supérieures, pas réellement motivée par le travail, j’ai toujours fait le choix du moindre mal.
Me diriger était donc une solution parfaite puisque je n’étais pas motivée par les études, par le travail, par l’effort, et surtout, ne voyant pas bien pourquoi me forcer à l’être alors que tout coulait tout seul.
Je suis maintenant apte à savoir ce que je veux, bien des années plus tard. Je sais ce que j’aime faire, ce qui me motive réellement. Je sais dans quel univers je ne veux absolument pas baigner. Je sais auprès de quel type d’humains je veux vivre et me démener.
Je ne veux plus jamais rejeter sur les autres ou la fatalité mes incapacités, surtout mes incapacités décisionnelles ou ma fainéantise. Je ne veux plus me plaindre pour être plainte, pour participer au gnagnagna généralisé. Je sais ce que je veux, je l’aurais.
Je crois bien que je ne supporterais plus les raisonnement du type de ceux que j’ai eu pendant des années : « Je ne peux pas parce que machin a fait ça, parce qu’on me met dans telle situation ». Je ferais tout pour ne plus jamais avoir recours à ce genre de phrase et accessoirement, je reprendrais surement chaque personne qui m’en servira. Je suis ainsi. Dure, intransigeante, j’en ai bien peur…
« Tu veux faire quoi quand tu seras grandes ? » « M’occuper de Nous »