Artisan d'art?
Brrrr, j'ai passé la dernière semaine à réfléchir à "comment concilier mon impression de décadence et mon envie de juste faire des fringues pour poupées". ça parait un peu bête, mais si je trouve que c'est juste "pousser à consommer de la merde" que de faire des applications pour regarder la télé sur un téléphone, comment accepter de vendre des fringues de poupées et ne pas renier ses convictions ?
J'ai trouvé une solution qui me semble plus qu'acceptable après la lecture d’un bouquin offert par Kiki "Torturer l'artiste"... Non pas que ce bouquin soit bon ou que la théorie de base soit entièrement en correspondance avec mes convictions profondes, mais il a le mérite de parler d'art au sens noble du terme. C'est écrit par un type qui, à priori, n'est pas allé cherché très loin son impression de faire partie de l’élite (après tout, il est américain, c'est pas comme si il évoluait dans un environnement culturellement enthousiasmant :p), mais... Mais demander à de vrais auteurs de faire du divertissement, c'est ça le concept qui m'a permis de voir plus loin. L'art comme divertissement de bonne qualité, l'art qui déteint sur la surconsommation, yeah!
Je ne me considère toujours pas comme une artiste, mais comme un "artisan d'art", pourquoi pas! La société, même en décroissance (on y croit, croisons les doigts!), aura toujours besoin de culture, d'artisanat et d'art, de gens prêts à se mettre entre la vie qu’on voudrait leur imposer et la marge pour offrir quelque chose de futile. Quelque chose de futile mais d’indispensable. Je n’ai pas choisi l’artisanat le plus reconnu, tant pis, c’est celui qui me permet de m’exprimer le mieux !
Je suis de nouveau sur la bonne pente pour envisager mes projets sereinement ! Comment vivre ? Comment vivre bien et beau ? Je crois que je touche vraiment du doigt ce que je veux et ce que je ne veux pas de manière sûre.
Il va me falloir remuer pas mal le net pour trouver, étiquettes, packaging, cartes, etc. Tout ce qui fait qu’une petite entreprise est attrayante. Je n’ai toujours pas assez de temps pour gérer ma reconstruction tout en donnant à mes employeurs ce qu’ils souhaitent. Je fais des doubles journées, mais dans la joie et la bonne humeur. Chez moi, l’activité a toujours amené la frénésie d’activité.